PAYSAGES IMAGINÉS,
ÉNERGIES RÉINVENTÉES
Après avoir accueilli les étudiants de première année, nous les avons invités à nous suivre jusqu’au lieu de notre atelier. Ils se sont installés et nous avons fait un tour des prénoms. Ensuite, Elsa a introduit l’atelier en leur présentant le scénario dans lequel il s’inscrit, à savoir qu’ils auront pour tâche en tant que designer de concevoir Sirap, la version verte de Paris en
Tour des prénoms 2050. C’est ainsi que je leur ai présenté le passeport comme le support qui les suivrait tout au long de l’atelier, ils y ont renseigné leurs noms et prénoms. Après cela, Elsa et moi avons animé un quizz sur les énergies, dont les questions imprimées sur un poster. L’objectif était de retrouver l’énergie correspondant à une courte description et d’y apposer un tampon représentant l’énergie en question. A la suite du quizz, nous leur avons fait passer un questionnaire à choix multiple visant à déterminer leur énergie totem.
Malgré la satisfaction que j’éprouve quant à sa forme, le dispositif n’a pas pleinement fonctionné, à mon sens, je n’ai pas réussi à suffisamment l’intégrer dans l’atelier. Je vois diverses raisons à cela, premièrement, le psychotest n’y était pas intégré alors qu’il aurait pu l’être. De plus, la multiplicité des étapes de l’atelier font que les participants n’ont pas eu assez de temps pour se l’approprier, ensuite, j’aurais pu les impliquer davantage en leur permettant de tamponner eux même ce dernier et en donnant davantage de consistance à la démarche en mettant en place un système de validation relié précisément aux étapes de jeu des autres dispositifs.
Enfin, la page de données qui avait été pensée comme une synthèse des informations transmises pendant le quizz et comme aide pour le jeu de cartographie de la ville n’a que peu servi, les participants ne s’y sont pas vraiment intéressés et n’ont pas pris le temps de la lire alors qu’elle récapitulait les caractéristiques des énergies. Je pense que cette dernière devrait être repensée davantage en synergie avec le jeu proposé par Solenn et présentée comme une aide essentielle afin de réduire l’impact environnemental des infrastructures.
Ainsi, si je devais en faire une refonte, il serait individuel pour que chaque participant puisse conserver son exemplaire pendant l’atelier, j’y intègrerait le psychotest, je laisserais plus de temps à la personnalisation de celui-ci et je changerais la page de données scientifiques afin de l’inclure au jeu de solenn comme un support d’aide.

ROMANE
Puis nous les avons invités à rejoindre l’autre table, sur laquelle était installée la jeu cartographique (de Solenn), afin qu’il puisse créer leur structure énergétique utopique.
En terme de spatialité, nous avions organisé l’espace en deux ilots d’activités, pour rythmer notre atelier.
L’un comprenait une table, devant laquelle ils pouvaient s’asseoir pour observer le panneau affiché, tout en ayant un support pour compléter le passeport et le psycho test.
Et le deuxième était composé d’un ilot de deux tables collées, pour acceuillir la cartographie, une autre table sur laquelle l’ensemble des pictogrammes étaient exposés et à disposition. Et enfin le drapeau de la ville accroché, surplombait l’ensemble, pour but de fonction signale.


Dispositif brise-glace conçu par Solenn
Ce dernier est basé sur le glitch et les procédés de réthorique présent des les discours des acteurs politiques. Les participants ont du relever les arguments fallacieux des personnalités politiques et les traduire graphiquement sous forme d'un glitch à partir d'une codification que Solenn leur a mis à disposition.
DÉROULEMENT DE LA JOURNÉE
Mon dispositif s'est dans l’ensemble très bien déroulé. Les différents groupes de participants avaient tous l’air d’apprécier ce temps ludique, qui leur permettait de faire une césure, plus relaxante, entre les temps d’apprentissage et de réflexion autour des énergies.
Le fait de les mettre par binômes permettait de donner encore plus d’importance à leurs « énergies respectives » (attribuée par le psycho test), qui une fois combinée avec celle de leur binôme renforçait le travail d’équipe, attendu pour répondre aux enjeux citadins suivants (jeu autour de la cartographie de « Sirap »).
Certains ont adoré ce moment d’échange sans contraintes de création et laissant libre court à leur imagination. D’autres étaient plus timides entre eux, et n’osaient vraiment imposer leurs envies.

J’ai été très agréablement surprise du déroulé de l’ensemble de nos dispositifs, qui d’un seul coup prenaient sens et se répondaient les uns avec les autres, tout en correspondant parfaitement au temps imposé (le temps était notre plus grand ennemi car nous n’avions pu répéter et ajuster les timings).
Mes modules encore trop fragiles par leur réalisation et leur matériaux, ont malgré tout, permis à nos participants de créer de magnifiques structures énergétiques, aussi inattendues qu’innovantes.

Ce serait donc bien celui-ci, le point de mon dispositif, à améliorer.
En effet, mes modules étaient bien trop fragiles pour en avoir une manipulation aisée et intuitive, ainsi que des emboitements simples. J’aimerais donc pouvoir tester de nouvelles techniques de découpes (telle que la découpe laser), afin de pouvoir varier les matériaux et leur esthétiques, tout en conservant une certaine rigidité, nécessaire pour ce jeu de construction.
Obtenir des modules en bois et en plexiglas, est mon objectif, car ils permettraient de s’emboiter parfaitement, tout en variant les textures et effets esthétiques (transparence et opacité; touché rugueux et lisse ….), comme mes références de projet, dont les luminaires sculptures de Esther Ruiz ou encore l’installation « Breathing Space » projet personnel et expérimental de OMARAQIL CRStudio.

ELSA
Passeport
Structures Énergétiques
Une fois placés autour de ce deuxième ilot, l’équipe de participants s’est divisée en deux binômes, et ont commencé à manipuler les modules à deux, selon leur énergies respectives (chaque binôme était composé de sorte à avoir deux énergies différentes par structure).
Cette partie de l’atelier leur permettait de laisser place à leur créativité et leur ludisme, et de décompresser après ce flot d’informations scientifiques.
Une fois leurs structures énergétiques créées, ils devaient les disposer sur la carte puis gérer l’organisation urbanistique et architecturale de deux arrondissements de leur choix.
C’est alors que débute le jeu de Solenn, qui relève un ensemble de contraintes urbaines et énergétiques, dont les binômes doivent réfléchir ensemble. Pour cela, ils devaient répondre à 4 grandes catégories du vivre ensemble (.........), en plaçant des pictogrammes qui dépendent bien évidemment de leurs énergies.
Leur structure est donc la source de réflexion, leur imposant les contraintes, et certaines problématiques que Solenne relève avec des pions “points négatifs” (type pollution), une fois qu’ils sont satisfaits de leur organisation urbanistique de Sirap.
Ce moment donne une nouvelle tournure au jeu, qui n’est plus que réponse à des contraintes énergétiques et proposition urbaine utopique, mais laisse place au débat commun autour d’une discussion. En effet, les problèmes relevés par Solenn poussent les participants dans leurs questionnements et doivent proposer des solutions à ces divers problèmes. Si Solenn estime que ces propositions sont logiques même si utopiques, alors les points rouges laissent place aux verts, et Romane peut enfin terminer la validation de leur passeport. Voilà désormais, nos participants devenus “CITOYENS SIRAPIENS DU FUTUR”.

CRITIQUE ET AMÉLIORATION DES DISPOSITIFS :
Jeu Cartographique
Testés avec 3 groupes différents, l’atelier et le dispositif personnel m’ont permis d’observer ce qui fonctionne ou non, si l’objectif a été compris par les participants et les pistes à explorer pour développer et améliorer l’atelier.
Ainsi lorsque je regarde globalement, l’objectif a été saisi, bien qu’il est perfectible sur certains aspects.

Dans les points positifs, les rendre actifs dès le début avec le « qui est ce », en les invitant à tamponner eux même les réponses, a permis de créer une dynamique de groupe participative et concentrée.
En ce qui concerne mon dispositif, il était surprenant de voir la diversité des quartiers créés.
Le principe sur lequel il repose, qui est un outil souvent utilisé en d’architecture en venant positionner des éléments et visualiser en volume un environnement, permet bien de comprendre comment chaque élément impact le reste mais aussi comment un ensemble se créer.
Afin de les préparer à ça et les guider dans les choix à faire pour construire la ville, nous avions imaginé un test de personnalité, autant celui ci peu placer les participants dans un certain rôle mais il ne me semble pas qu’il est été tant assimilé. Peut être que leur demander d’imaginer un slogan fédérateur et signifiant de leur quartier en fonction de leurs énergies peut complémenter le test de personnalité.

Ce qui m’amène au point suivant, sur ce qu’il faut revoir, et qui est, le principe général/ famille de jeu. En l’état, mon dispositif se trouve entre ce qui tend vers le « jeux de rôle » ( notamment avec le test de personnalité ) et une cartographie qui est prétexte au débat sur comment se créer une ville autour des énergies dans leurs impacts sociaux et environnementaux, qui était le but premier.
C’est sûrement ce manque de précision qui a pu, au départ, perdre les participants lors des d’explications.
Il faudrait alors peut être le pousser dans une direction. Dans les pistes à explorer il faudrait d’abord voir si un jeux de rôle avec pourquoi des objectifs précis pour chaque joueur est davantage pertinent dans la compréhension de l’objectif.
D’autre part, pour maintenir l’attention sur le débat, il faudrait marquer les tours davantage pour discuter de chaque action, en revanche jouer en binôme a bien fonctionné et à permis l’échange entre les participants.

SOLENN