Retour de l'intervention de Maud Benest
FAIRE DÉBAT :
MAUD BÉNEST
Ses nombreuses et divers études dans le milieu du design et des arts appliqués (Beaux-Arts; Denis Diderot ; Licence et Master à la Sorbonne; recherche à Montréal), ont permis à Maud Benest de se spécifier dans l’architecture et l’urbanisme, ainsi que de rejoindre un collectif (fab cab depuis 8ans).
DISPOSITIFS AUTOUR DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE

Afin d’introduire notre projet et de nourrir nos connaissances pour développer un futur dispositif, Maud nous a présenté le DÉBAT et ses différentes formes de construction et dispositions. Ainsi elle nous a fait découvrir les différents lieux prônant les débats, rencontrer les différents protagonistes orateurs, et instaurer les frontières du débat, tout cela en apportant connaissances historiques, en débutant par la Grèce Antique, et références de design, par le biais de présentations de projets de collectifs.

Son argumentation m’a vraiment ouvert les yeux sur le fait qu’un débat n’était pas toujours définit par une simple discussion autour d’une table, mais pouvait aussi bien être la source d’alimentation d’un jeu de société par exemple, ou encore mis en avant par une scénographie précise. Ainsi ce questionnement, inspire et regroupe de nombreux designers pour concevoir des « objets intermédiaires » permettant aux utilisateurs d’oser prendre la parole et de se faire écouter.
Parmi les différents projets que Maud nous a présenté, l’un d’entre eux a plus particulièrement retenu mon attention. En effet, le « PaPoMo » (Parlement Populaire Mobile) développé par le collectif ETC en 2015, dans la ville de Marseille, était un dispositif scénographique mobile, permettant à tous les habitants et voyageurs qui le souhaitent, de s’installer sur l’un de ces gradins ambulants, pour participer ou observer les débats naissants.
Le fait que ces gradins soient mobiles permettaient également d’agencer l’espace public comme bon le semble aux passants, ainsi que d’agrandir le cercle de débat selon le nombre de participants. Ils sont donc devenus des modules au service du débat et de l’urbanisme urbain. L’échelle de ces imposants objets « intermédiaires » m’a plu, car elle permet de rentrer littéralement, dans un espace se détachant de celui que l’on connaît si bien, et qui sculpte notre quotidien routinier.
Bien sur on retrouve cette idée de spatialité circulaire, si propre au partage oral, qui permet d’éviter tout type de supériorité au sein des participants.

Je trouve que ce dispositif est une belle représentation matérielle, de ce que le débat représente et offre.

Malheureusement il a été détruit sous demande de l’État, étant surement trop libertaire dans la démarche.
Mais il refait surface en 2020 dans la ville Marseillaise, avec un esthétique tout neuf, grâce aux envies de la société civile qui se fait plus entendre.
ELSA
dispositif de
2015
dispositif de
2020
PAYSAGES IMAGINÉS,
ÉNERGIES RÉINVENTÉES